« Nous sommes dans une errance sociétale sidérante »

La nature a horreur du vide. Nos sociétés aussi. Les chasseurs en paient aujourd’hui le prix.

Faute de repères forts, qu’il s’agisse de ceux érigés par les grands penseurs, les politiques voire même la religion, nos sociétés sont face à un trou béant. Lorsqu’il n’y a plus rien en quoi ou qui croire de crédible, balayer d’un revers de la main tout ce qui a permis le « vivre ensemble » sur nos territoires, ruralité comprise, est le nouveau jeu d’idéologues aux idées courtes.

Dans une société fracturée, il est  facile de trouver des coupables soi-disant responsables du mal être ambiant et de laver plus blanc que blanc vers un idéal de pureté mâtiné de décroissance. Les nouveaux gourous de l’animalisme et de l’écologie punitive ne s’en privent pas. C’est ainsi que les chasseurs, en moins d’une génération, sont passés de gens considérés comme utiles dans nos campagnes car fin connaisseurs de la nature à de simples salauds. Mais, cet abject raccourci est démenti chaque jour par l’engagement de jeunes dans la pratique de la chasse.

La chasse reste l’un des rares endroits où l’on trouve encore de l’authenticité, du partage, de la convivialité entre des personnes d’horizons différents sans oublier la transmission de traditions rurales. Ces valeurs que nous portons fièrement en tant que chasseur, seront demain, j’en suis certain, un modèle pour beaucoup. Cette histoire collective est déjà en marche. Et la jeunesse ne s’y trompe pas.