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Les chasseurs, résolument engagés au service de la biodiversité
Qu’il s’agisse de l’implantation des haies ou de bosquets, de restaurations des mares et zones humides, de plantations de couverts végétaux favorisant l’installation de la petite faune, du suivi des populations de cervidés afin d’assurer l’équilibre forêt-gibier… les chasseurs agissent pour la défense des ressources naturelles. L’action des chasseurs est chiffrée sous la forme d’un tableau de bord bisannuel. Ces données de terrain résultent d’une enquête auprès des 94 Fédérations départementales des chasseurs. Ce document est édité par la Fédération nationale des chasseurs, qui a obtenu en 2024 le renouvellement par l’État de son agrément au titre de la protection de l’environnement.
Protéger et restaurer les écosystèmes
L’urbanisation, l’artificialisation des sols, les infrastructures liées au transport, les barrages sur les cours d’eau, le remembrement agricole réduisent la surface des espaces naturels et les fragmentent, limitant ainsi la capacité des espèces à prospérer et interagir entre elles. Les chasseurs contractualisent avec des acteurs économiques du territoire comme les agriculteurs, les propriétaires fonciers et les forestiers, mais aussi avec les sociétés locales de chasse ou les collectivités afin de maintenir ou restaurer les écosystèmes.
Sauvegarde et développement des haies
Les chasseurs sont impliqués depuis plus de 30 ans dans la sauvegarde, le développement et la promotion de la haie. Ils interviennent aussi pour réhabiliter les chemins ruraux aux côtés des acteurs locaux, afin de permettre le retour de la petite faune sauvage, mais aussi l’ouverture de ces espaces au grand public.
On le sait, les haies sont essentielles à nos campagnes, à nos paysages ruraux et au maintien de la biodiversité. Elles jouent de nombreux rôles à la fois environnementaux, agronomiques, climatiques et économiques (bois-énergie).
Les chasseurs sont des acteurs incontournables et reconnus de ces enjeux. En 2024, cette expertise se traduit concrètement par la plantation de 670 km de haies, buissons et arbres champêtres, sans oublier l’entretien de ces linéaires.
La FNC a pris l’initiative de s’engager encore plus loin vers la promotion de la haie auprès des collectivités et des citoyens. L’objectif est double : mettre un terme à ces destructions de haies et établir une véritable stratégie de plantation. C’est pourquoi, la FNC est à l’origine d’un projet d’envergure nationale, Sensibilis’haie, qui est né, il y a un an. L’ambition de Sensibilis’haie est de mettre en place des chantiers de plantation de haie sur un territoire communal en associant les élus, les habitants et les associations. Sur la saison 2023-2024, 500 communes ont répondu présent comme partenaires sur 42 départements. La FNC s’engage à fournir plusieurs centaines de kits de plantations prêts à l’emploi aux communes en échange de leur engagement à la bonne gestion et à la préservation de la haie adaptée au territoire en question. Par ailleurs, la FNC fournit gratuitement les supports de communication (plaquette, vidéo explicative, panneau pédagogique, etc.) nécessaires à la promotion de la haie auprès des habitants. Ce nouveau dispositif a obtenu le soutien financier de l’Office français de la biodiversité.
Réhabilitation des chemins ruraux
Les chemins ruraux, qui sont bordés de haies, d’arbres et de bosquets avec des bas-côtés enherbés, sont des éléments essentiels du patrimoine rural. Ils abritent une flore et une faune diversifiée et constituent des réservoirs de biodiversité. Dans les communes, les chemins et les sentiers ruraux sont parfois les seuls éléments du paysage qui permettent de maintenir des corridors écologiques. Si leur rôle environnemental est indiscutable, ils jouent également un rôle social important : les chemins ruraux sont les garants de l’accès du public à la nature.
La FNC est à l’origine du projet « Ekosentia : chemins ruraux, cœur de biodiversité ». Ces chemins retrouvent une seconde vie grâce aux milliers de bénévoles que sont les chasseurs. En 2024, 1 102 km de linéaires de chemins ruraux ont été réhabilités et/ou entretenus dans ce cadre du projet Ekosentia.
Mise en place de couverts d’intérêt environnemental et entretien des zones humides
Les Fédérations des chasseurs ont mis en place 26 843 ha de cultures faunistiques et floristiques en 2024 selon différents dispositifs réglementaires. Il s’agit de cultures dites intermédiaires, de cultures mellifères et jachères environnementales. 6 559 contrats ont été passés entre les FDC et les acteurs du territoire dont les agriculteurs.
Les cultures intermédiaires sont présentes pendant la période d’inter-culture. Cette couverture du sol peut avoir plusieurs objectifs : piège à nitrates, engrais verts, restructuration du sol, limitation des adventices…
Par ailleurs, pour bénéficier des aides européennes, les agriculteurs doivent respecter certaines conditions, comme l’obligation de laisser au moins 4% des terres arables en jachères ou en infrastructures agroécologiques (haies, bosquets, mares…). L’enjeu est de créer des refuges de biodiversité, de favoriser la fertilité des sols, de reconstituer des réserves en eau, etc.
Les chasseurs sont également moteurs de l’aménagement et de l’entretien des zones humides telles que mares, étangs et lacs en intervenant sur 12 980 ha en 2022.
Acquisition de connaissances scientifiques sur la faune sauvage
Les chasseurs participent à des réseaux nationaux d’observation et de suivi de la faune sauvage. Leur expérience en fait des acteurs incontournables de l’acquisition et du partage de connaissances techniques et scientifiques. C’est par la science et par la connaissance que la légitimité de la chasse sera consolidée.
Suivi de la faune sauvage
Les chasseurs participent à des comptages annuels selon des protocoles définis par des organismes scientifiques tels que l’OFB, le muséum d’histoire naturelle… En 2022, près de 30 000 observateurs chasseurs ont été à l’œuvre.
Les chasseurs travaillent aussi à la bonne mise en œuvre d’indicateurs comme les ICE (Indicateur de changement écologique), robustes et validés scientifiquement.
Ce sont des indicateurs clés de suivi de populations d’ongulés qui permettent d’adapter les plans de chasse en fonction des objectifs de gestion de l’équilibre forêt-gibier, des conditions environnementales en agissant en fonction des besoins des acteurs concernés. Dans un contexte de changement climatique, la forêt française à un rôle clé à jouer. Il est indispensable de maintenir un bon renouvellement forestier.
Gestion de sites naturels dans un but conservatoire
Les espaces naturels se détériorent ou disparaissent à un rythme alarmant. Les chasseurs en ont pris conscience depuis longtemps.
Il y a 45 ans, les chasseurs ont créé la Fondation pour la protection des habitats de la faune sauvage qui s’appelle aujourd’hui la Fondation pour la préservation de la nature. Reconnue d’utilité publique en 1983, elle est devenue un acteur incontournable de cet important chantier qu’est la protection de l’environnement et de la biodiversité. Son rôle est d’acquérir et de gérer des territoires dans un but conservatoire.
Ainsi en 2024, la Fondation a géré 270 sites sur 70 départements, sur une surface de 6 500 ha.
Les Fédérations des chasseurs possèdent également en leur nom propre des zones naturelles sur lesquelles ils mettent en place des mesures de protections efficaces. En 2024, 869 sites naturels qui représentent 10 551 ha sont gérés par les chasseurs pour obtenir des résultats positifs et durables sur la biodiversité.
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Participation à la gestion de plans nationaux d’actions (PNA)
Le ministère de la Transition écologique met en place des plans nationaux d’actions (PNA) en faveur de certaines espèces pour lesquelles la France a une responsabilité patrimoniale.
En 2024, les fédérations des chasseurs participent à 20 PNA qui sont des outils stratégiques et opérationnels qui visent à assurer la conservation de la faune et de la flore menacées comme le lynx, l’outarde canepetière, l’aigle de Bonelli, le butor étoilé… Cet outil, développé et utilisé depuis plus de 20 ans, a démontré son efficacité en agissant sur les espèces à enjeux, tant animales que végétales.
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Tableau de bord : Les actions des chasseurs
Les chasseurs, parce qu’ils chassent, parce qu’ils sont propriétaires terriens ou gestionnaires d’espaces et passionnés par les territoires sur lesquels ils vivent, s’investissent dans la conservation de la nature et agissent pour la biodiversité.
![Un chasseur utilise l'application mobile ChassAdapt pour renseigner un prélèvement](https://www.chasseurdefrance.com/wp-content/uploads/2020/03/chassadapt-scaled-800x472-c-default.jpg)
ChassAdapt : une révolution numérique au service d’une chasse responsable
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