Espèces Nuisibles ou Utiles ? Le classement ESOD passé au crible
Vincent Ledoux, député Renaissance, avait adressé au ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, une question écrite (JO de l’Assemblée nationale du 21/02/2023) concernant les espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD). Ce dernier soulève des préoccupations quant à la classification de certaines espèces, notamment le renard, la fouine, la belette et la martre, et s'appuie sur les observations de la Société française pour l'étude et la protection des mammifères (SFEPM). Cette dernière met en avant le rôle bénéfique de ces carnivores dans la protection de l'environnement et de l'agriculture, en contribuant à réguler les populations d'insectes et de rongeurs nuisibles ainsi qu'en limitant la propagation de maladies en consommant des carcasses d'animaux. M. Ledoux demande s'il ne serait pas temps d'affiner la liste des ESOD pour prendre en compte leur rôle crucial dans l'écosystème.
Dans sa réponse du 09 janvier 2024, la secrétaire d’État chargée de la Biodiversité, rappelle que le classement ESOD n’a pas pour but d’éradiquer les espèces concernées, mais bien de les réguler afin de limiter les perturbations et les dégâts qu’elles peuvent provoquer. À ce titre, le classement est différencié par département voire, par communes. Le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires a publié le 3 août 2023 le nouvel arrêté triennal fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des ESOD, à la suite de concertations locales et d’un examen de l’état de conservation, des niveaux de prélèvements et des dégâts constatés.
Concomitamment à cette publication, ont été annoncés des travaux afin d’évaluer les impacts positifs et négatifs des ESOD sur les écosystèmes. Les résultats de cette mission d’inspection générale des ministères en charge de l’écologie et de l’agriculture, prévue pour le premier trimestre 2024, alimenteront les réflexions pour le prochain classement.
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