Stop aux idées reçues
Les plus entendues
Retrouvez par thématique les affirmations les plus fausses sur les chasseurs en 2020.
La chasse n’est pas encadrée
Parce que la chasse s’exerce dans la Nature, qu’elle est symbole de liberté, certains l’imaginent anarchique et dépourvue de règles. Or, parce qu’elle utilise des armes, qu’elle prélève sur une ressource naturelle et s’exerce sur des propriétés aux usages partagés, la chasse est certainement, et de longue date, un des loisirs les plus encadrés de France. Avant de la pratiquer, il faut se soumettre à une formation, puis à un examen théorique et pratique, qui exige des connaissances sur les armes, le droit, la gestion et la reconnaissance des espèces. Pas moins de 243 pages du Code de l’environnement détaillent les articles législatifs et réglementaires qui s’appliquent à la chasse et aux chasseurs ! Sans compter des centaines d’arrêtés ministériels, préfectoraux, schémas départementaux (SDGC) et règlements intérieurs d’associations qui viennent s’y ajouter ! Temps de chasse, modes de chasse, espèces chassables et protégées, prélèvements quantitatifs et qualitatifs, armes et munitions, sécurité, permis de chasser, territoires de chasse et sanctions pénales souvent lourdes : rien n’échappe à la vigilance du législateur, de l’Administration… ou des chasseurs eux-mêmes, soucieux de l’image qu’ils veulent donner d’eux à la société et de la pérennité du gibier.
Si la chasse souffre d’une chose, ce n’est pas d’un excès de liberté, mais bien de surréglementation, qui finit par décourager la pratique et transformer le chasseur en délinquant potentiel. Dans ce domaine, comme dans d’autres, il conviendrait sans doute de pratiquer un « choc de simplification » et de faire davantage confiance au chasseur au lieu de le suradministrer. Mais, au pays de Colbert et du Jacobinisme, est-ce possible ?
La chasse, c’est le plaisir de tuer
Blaise Pascal disait « Ils ne savent pas que ce n’est que la chasse, et non la prise qu’ils recherchent » et c’est tellement juste ! Le plaisir de la chasse est celui de la quête et non celui du trophée ou de la performance. Et ce serait une erreur de réduire la chasse au fait de donner la mort. La chasse, celle qui a de tous temps fait vibrer hommes et femmes de tous pays et de toutes conditions, inspiré les écrivains, poètes, peintres, musiciens, architectes ou encore naturalistes, c’est avant tout le plaisir de la quête ! Le fait d’être en immersion dans la nature avec tout ce qu’elle peut avoir de dureté parfois, de se confronter à l’animal sauvage sur son propre terrain où il est tellement plus à l’aise que nous pauvres bipèdes, de tenter de s’en emparer lui offrant ainsi une fin de vie certes plus courte qu’elle n’aurait été, mais sans la souffrance d’une lente agonie dans une nature qui n’est pas que douceur. Une belle journée de chasse ne se termine pas nécessairement par la capture d’un animal, même si cela est l’objectif incontestable.
Les arguments employés par nos détracteurs sont grossiers et visent à faire passer les chasseurs pour des pervers prenant un plaisir sadique à tuer. C’est un non-sens d’associer chasse et cruauté qui, elle, relève d’un comportement déviant. Soyons heureux et fiers d’être chasseurs, tout en nous comportant de façon irréprochable, en mettant tout en œuvre pour éviter ou abréger la souffrance du gibier.
Les chasses en cours ne sont jamais signalées.
Les usagers de la nature, de plus en plus nombreux, ne sont pas forcément informés des jours de chasse. Pour les prévenir, des pancartes peuvent être installées sur les chemins traversant les zones chassées avec un message du type Aujourd’hui, nous chassons : ensemble, soyons vigilants. Elles doivent être posées le matin de la chasse et enlevées dès la fin. A partir de la saison prochaine, vous pourrez scanner un QR Code visible sur les panneaux chasse en cours. Ainsi, s’afficheront sur votre smartphone les consignes de bon sens indispensables à une cohabitation harmonieuse entre chasseurs et non chasseurs.
Les chasseurs sont dangereux
D’aucuns pensent que le fait d’avoir une arme à feu entre les mains est dangereux en soi. De fait, pour qui ne connaît pas la chasse, la charge émotionnelle de l’arme est importante et est un facteur d’anxiété. Être armé pour le chasseur, quoi de plus normal, l’arme est un objet usuel, elle fait partie de son quotidien. Mais, pour l’immense majorité des gens, un porteur d’arme est d’abord quelqu’un susceptible de tuer ! Elle est loin l’image d’Épinal du paysan, fusil en bandoulière, traversant le village de bon matin ; lui a succédé celle du délinquant des quartiers, équipé d’une arme de guerre et qui ne va pas à la chasse aux lapins ! Par assimilation et perte de repères ruraux, la chasse est trop souvent perçue de nos jours comme dangereuse et souffre d’une mauvaise image, forgée par la propagande calomnieuse de ses détracteurs et souvent relayée par certains médias.
Les chasseurs tirent sur tout ce qui bouge
Il n’y a pas d’affirmation plus fausse que celle-là, ce qui démontre, si besoin était, la mauvaise foi de nos détracteurs. En effet, la chasse est très strictement encadrée par des plans de chasse concernant le grand gibier (mouflons, cerfs, chevreuils, chamois, parfois sangliers…). Chaque année les CDCFS (Comité Départemental de la Chasse et de la Faune Sauvage) attribuent, après avis des différents participants (écolo- gistes, forestiers, agriculteurs, chasseurs ainsi que les associations liées à la nature), un certain nombre d’animaux à prélever par massif et par unité de gestion (UG).
Ces attributions sont proposées par le directeur de la DDT (Direction Départementale des Territoires) au préfet du département concerné, qui attribue nominativement à chaque demandeur, un plan de chasse comportant un minimum et un maximum d’animaux à prélever, espèce par espèce. Cette demande de plan de chasse peut être aussi tout simplement refusée par le préfet si les différentes commissions ont jugé qu’elle n’était pas conforme aux réalités du terrain, tant pour l’équilibre de l’espèce que pour le fameux équilibre agro-sylvo-cynégétique. Cette attribution du plan de chasse est matérialisée par des bracelets qui devront être apposés sur les pattes des animaux abattus, en cochant le jour et le mois du prélèvement. La fermeture de ce bracelet est définitive et celui-ci ne peut être réemployé. Chaque bracelet a un numéro d’identification propre à chaque bénéficiaire de plan de chasse, évitant toute tricherie.
C’est faux aussi en ce qui concerne le petit gibier.
De très nombreuses espèces (faisans, lièvres, perdreaux, tétras…) font aussi l’objet de plans de chasse déterminés à travers des GIC (Groupement d’Intérêt Cynégétique) qui attribuent un certain nombre de gibiers à prélever en fonction de comptages réalisés au printemps et l’été, après la reproduction. Ceci permet de maintenir un équilibre des prélèvements en adéquation avec la reproduction et le nombre des espèces présentes sur le territoire et avec la capacité d’accueil du-dit territoire. Les chasseurs, dans leur écrasante majorité, sont des gestionnaires raisonnables et compétents du patrimoine faune sauvage dont ils ne prélèvent que les intérêts sans jamais entamer le capital. D’autres espèces font l’objet de mesures de gestion spécifiques comme la bécasse. Chaque chasseur reçoit, chaque année, un carnet de prélèvement individuel avec son numéro de permis de chasser ainsi que des bandelettes qui doivent être apposées aux pattes des bécasses tuées, avec un nombre limité à prélever chaque année. D’autres mesures de gestion existent comme les PMA (Prélèvement Maximum Autorisé) qui peuvent être appliquées à toutes les espèces migratrices. Grâce à ces très nombreux outils de gestion, aux efforts considérables entrepris pour la sauvegarde de certaines espèces, comme la perdrix, le lièvre, le grand tétras et autres espèces migratrices et sédentaires, ainsi que pour la sauvegarde des milieux, la chasse est un atout majeur de gestion de la biodiversité non seulement sur les espèces chassables mais sur l’ensemble des espèces.
Sans la chasse, la biodiversité perd sa principale alliée
L’intégration de l’homme dans l’écosystème est un gage de sauvegarde de la biodiversité et a fortiori, d’un homme, comme le chasseur, directement intéressé à la conservation de cet équilibre. Les conséquences de la disparition de la chasse, vont au-delà de cet aspect. La chasse constitue un patrimoine culturel qu’il est important de préserver, une activité économique qui implique un grand nombre de métiers et d’activités, elle contribue au maintien de la vie dans nos villages et renforce les liens entre les villes et les campagnes. Fortement engagés dans la vie locale, les chasseurs favorisent le renforcement des liens sociaux, le développement d’une vie collective et le retour à la solidarité. Ajoutons, et on l’oublie souvent, que les chasseurs sont de précieuses sentinelles sanitaires.
La chasse est écologique
Indubitablement, la chasse est écologique même si sa finalité est ailleurs ! La chasse accorde une valeur prioritaire à la conservation des écosystèmes et des milieux. Elle constitue donc une activité légitime dont l’empreinte écologique est positive.
La chasse détruit la biodiversité ?
La chasse française, c'est 1 300 000 bénévoles, 1500 techniciens environnementalistes des Fédérations et l'équivalent de 11 000 emplois réalisés par le bénévolat des chasseurs.
Sans la chasse, la biodiversité perd sa principale alliée
L’intégration de l’homme dans l’écosystème est un gage de sauvegarde de la biodiversité et a fortiori, d’un homme, comme le chasseur, directement intéressé à la conservation de cet équilibre. Les conséquences de la disparition de la chasse, vont au-delà de cet aspect. La chasse constitue un patrimoine culturel qu’il est important de préserver, une activité économique qui implique un grand nombre de métiers et d’activités, elle contribue au maintien de la vie dans nos villages et renforce les liens entre les villes et les campagnes. Fortement engagés dans la vie locale, les chasseurs favorisent le renforcement des liens sociaux, le développement d’une vie collective et le retour à la solidarité. Ajoutons, et on l’oublie souvent, que les chasseurs sont de précieuses sentinelles sanitaires.
La chasse est écologique
Indubitablement, la chasse est écologique même si sa finalité est ailleurs ! La chasse accorde une valeur prioritaire à la conservation des écosystèmes et des milieux. Elle constitue donc une activité légitime dont l’empreinte écologique est positive.
La préservation de la biodiversité se résume à l’aménagement des territoires
Même si cela a un impact évident sur la faune, la biodiversité ne peut pas se limite pas à l’aménagement du territoire. Cela va bien au delà et les chasseurs entreprennent des actions dans ce sens dans bien d’autres domaines. C’est ainsi que par le recueil de données pour les études scientifiques (baguage des oiseaux, comptages, radio-pistage…), les chasseurs améliorent la connaissance de la faune tout en effectuant une surveillance sanitaire. Ils participent aussi à la sauvegarde d’espèces menacées, régulent les prédateurs et les espèces invasives. Ils favorisent ainsi un bon équilibre agro-sylvo-cynégétique.
De nos jours, la biodiversité est très menacée
Indispensable au maintien des processus d’évolution du monde vivant, elle est aujourd’hui menacée par l’urbanisation galopante, l’augmentation incessante des infrastructures et l’intensification agricole altèrent, fragmentent ou détruisent les habitats et font disparaître de nombreux espaces d’utilité environnementale tels les corridors naturels qui offrent une continuité pour le développement et les déplacements de la faune.
Les chasseurs appauvrissent la biodiversité et sont à l’origine de la disparition de certaines espèces animales
C’est totalement faux et bien au contraire, ils font en sorte de réparer les dégâts causés à la Nature. Par leurs interventions quotidiennes sur le terrain, ils agissent directement pour la préservation et la restauration du patrimoine naturel favorable à la reproduction des espèces. Ils possèdent une très grande connaissance de la faune sauvage et leur expertise naturaliste est incontournable.
La chasse, un loisir cruel ?
C'est l'un des arguments les plus utilisés par les opposants à la chasse avec l'objectif de provoquer la culpabilité en jouant sur l'émotion. La chasse n'est pas cruelle, c'est le regard de la société qui a changé !
La chasse, c’est le plaisir de tuer
Blaise Pascal disait « Ils ne savent pas que ce n’est que la chasse, et non la prise qu’ils recherchent » et c’est tellement juste ! Le plaisir de la chasse est celui de la quête et non celui du trophée ou de la performance. Et ce serait une erreur de réduire la chasse au fait de donner la mort. La chasse, celle qui a de tous temps fait vibrer hommes et femmes de tous pays et de toutes conditions, inspiré les écrivains, poètes, peintres, musiciens, architectes ou encore naturalistes, c’est avant tout le plaisir de la quête ! Le fait d’être en immersion dans la nature avec tout ce qu’elle peut avoir de dureté parfois, de se confronter à l’animal sauvage sur son propre terrain où il est tellement plus à l’aise que nous pauvres bipèdes, de tenter de s’en emparer lui offrant ainsi une fin de vie certes plus courte qu’elle n’aurait été, mais sans la souffrance d’une lente agonie dans une nature qui n’est pas que douceur. Une belle journée de chasse ne se termine pas nécessairement par la capture d’un animal, même si cela est l’objectif incontestable.
Les arguments employés par nos détracteurs sont grossiers et visent à faire passer les chasseurs pour des pervers prenant un plaisir sadique à tuer. C’est un non-sens d’associer chasse et cruauté qui, elle, relève d’un comportement déviant. Soyons heureux et fiers d’être chasseurs, tout en nous comportant de façon irréprochable, en mettant tout en œuvre pour éviter ou abréger la souffrance du gibier.
Le chasseur ne nie pas la mort et la regarde en face
Les chasseurs acceptent la mort comme faisant partie de la vie. En réalité, ce qui est en cause, c’est la perception de la mort elle-même, qui fait partie de l’acte de chasser, et est refusée par une grande partie de nos concitoyens. La mort fait partie de la vie et tout être vivant est appelé à mourir. De tout temps, les civilisations ont intégré la mort, en lui donnant ou pas un sens religieux, en la ritualisant, en l’honorant, en la regardant comme le dernier épisode de la vie, mais en ne la fuyant pas. Or, depuis quelques décennies au cours desquelles la société s’est totalement urbanisée, la science a progressé pour faire reculer l’échéance ultime, pour réduire la souffrance et vaincre la maladie, la mort est vécue de façon honteuse. Cachée dans les hôpitaux, tenue à l’abri du regard des enfants, niée en quelque sorte, comme si elle n’existait pas ou qu’il ne fallait pas en parler.
Derrière le steak que l’on déguste personne ne veut aller voir à l’abattoir comment il a été « produit », et ne se pose même pas la question de savoir s’il provient d’un animal vivant. Les abattoirs ont été relégués loin des villes, et les scènes traditionnelles du cochon que l’on tue dans la cour de la ferme, devant les enfants qui font leur apprentissage de la vie, ont disparu depuis longtemps ! Le chasseur, de son coté, accepte la mort et la regarde en face, la donne à l’animal avec responsabilité et respect, s’inscrivant ainsi dans le cycle de la nature. Mais, à la différence de l’animal sauvage, il s’efforce qu’elle soit instantanée et fait tout ce qui est en son pouvoir pour que la souffrance soit réduite au maximum.
La chasse est un loisir cruel et sadique
Cette affirmation s’appuie sur deux inexactitudes : le sens du mot cruauté et la réalité de ce qu’est la chasse.
Selon les différentes définitions que l’on peut trouver dans les dictionnaires de la langue française, la cruauté est le penchant à faire souffrir, ou encore la cruauté est le plaisir que l’on éprouve à faire souffrir. Les mots ayant un sens et exprimant une pensée, il est absurde de prétendre que les chasseurs seraient des pervers prenant plaisir à provoquer la souffrance d’un être sensible ! Qui peut imaginer que des hommes et des femmes partout en France et dans le monde se lèvent le matin, avec pour objectif d’aller faire souffrir un animal ? Qui d’entre nous ressent ce besoin ? Qui au contraire n’a pas eu au cours de sa vie de chasseur un sentiment d’empathie vers l’animal qu’il s’apprêtait à prélever ? La charte du chasseur, la généralisation des associations de recherche du grand gibier, les différents guides de bonnes pratiques ou simplement l’éthique propre à chacun d’entre nous sont aux antipodes de la cruauté.
Les chasseurs sont contre le bien-être animal ?
Voilà le genre de contre-vérité que l'on entend parfois et qui vient de la confusion entre 2 notions : bien-être animal et droit de l'animal.
Les chasseurs s’oppose au droit de l’animal
Attention à ne pas confondre bien-être animal et droit de l’animal, deux notions souvent confondues qui donnent lieu à des interprétations émotionnelles très loin de la réalité.
Qu’est ce que le droit de l’animal ?
Il s’agit d’une posture idéologique développée par des philosophes anglosaxons à l’origine de l’anti-spécisme ou encore du bio-centrisme. En clair,
l’homme ne serait qu’une espèce animale parmi les autres et n’aurait donc pas plus de droit sur l’animal que l’animal n’en aurait sur lui. Faisant souvent comparaison entre l’esclavage et l’élevage, ou encore référence à la théorie de la libération, ils prônent la fin de toute utilisation de l’animal par l’homme. Une société sans viande et sans animaux de compagnie est leur objectif ultime. Dans une version “soft’’, cela conduit au végétarisme, dans une application stricte au véganisme (aucune utilisation d’un sous-produit animal, pas d’œufs pas de lait, pas de cuir…).
Les chasseurs sont, bien sûr, opposés au droit de l’animal, ils prônent une utilisation raisonnable des animaux, tenant compte de leur bien-être, mais ne s’interdisant pas de les élever, les utiliser ou les consommer après leur avoir ôté la vie, de la façon la plus humaine possible. Reste, que la plupart des organisations de protection animale respectables ont, de longue date, été infiltrées par des adeptes du droit de l’animal. C’est la raison pour laquelle on voit ressurgir, à intervalles réguliers, des initiatives législatives ou réglementaires tendant à modifier les textes existants pour créer un véritable statut juridique de l’animal dans le code civil. Les conséquences de ce statut seraient dévastatrices pour notre mode de société et les chasseurs y sont, effectivement, totalement opposés, comme le sont les agriculteurs, les éleveurs, et à vrai dire, l’ensemble de la société !
Les chasseurs
1300 000 chasseurs, en France, est-ce trop ? Et par rapport à quoi ?
Les chasseurs tuent trop
Parfois même ils ne tuent pas assez ! Pour les gibiers sédentaires, les suivis de populations sont assez précis. Ainsi, le grand gibier (cerf, chevreuil, sanglier…) a vu ses effectifs nationaux augmenter en 20 ans de 100% à 400% selon les espèces. Il faut donc gérer la surabondance et certaines régions manquent même de chasseurs pour rééquilibrer des populations qui occasionnent des dégâts agricoles importants (30 millions d’euros par an) à la charge exclusive des chasseurs. Depuis les années 60, et selon la LPO, les effectifs de canards, oies, et rallidés hivernant en France (donc en période de chasse) ont été multipliés par 2,5 environ. A une exception près, les gibiers appartenant à ces espèces ont tous augmenté au cours des 20 dernières années (source ONCFS).
On trouve, certes, quelques espèces migratrices et sédentaires (petit gibier de plaine ou de montagne notamment) que l’on peut compter sur les doigts des deux mains et qui ont décliné depuis 20 ou 30 ans. Généralement les causes ne sont pas à rechercher du côté de la chasse, mais de celui de la dégradation des milieux. Ces espèces ont cessé d’être gibier (outarde, râle de genêt) ou font l’objet de plans de chasse et de gestion draconiens (tétras, perdrix…), voire d’interdictions temporaires de chasse. Les chasseurs sont alors les plus intéressés -les seuls ?- à leur sauvegarde en s’attaquant aux vrais menaces. Ce qu’ils ne se privent pas de faire. S’ils ne le faisaient pas, ils seraient de toute façon rattrapés par une réglementation drastique qui s’attache, hélas trop souvent, à interdire la chasse plutôt qu’à éradiquer les causes majeures de déclin des espèces. Garantir l’utilisation d’une ressource naturelle est pourtant, bien souvent, le meilleur moyen de la préserver. Car on ne protège bien que si on a intérêt à protéger.
Il y a trop de chasseurs
Certes, la France a la population de chasseurs la plus importante en valeur absolue. Mais en proportion de sa population (2 chasseurs/100 habitants) elle n’est que le 8ème pays d’Europe. En proportion de sa surface (2 chasseurs/km2, soit 1 chasseur pour 100 terrains de foot…) elle est loin derrière l’Irlande, le Danemark et le Royaume Uni. Enfin, même si -signe des temps- le nombre de candidats à l’examen du permis de chasser augmente ces dernières années, il faut avoir à l’esprit que les chasseurs français étaient deux fois plus nombreux dans les années 70 qu’aujourd’hui.
Réglementation
La chasse n'est pas encadrée ?
Les chasseurs tirent sur tout ce qui bouge
Il n’y a pas d’affirmation plus fausse que celle-là, ce qui démontre, si besoin était, la mauvaise foi de nos détracteurs. En effet, la chasse est très strictement encadrée par des plans de chasse concernant le grand gibier (mouflons, cerfs, chevreuils, chamois, parfois sangliers…). Chaque année les CDCFS (Comité Départemental de la Chasse et de la Faune Sauvage) attribuent, après avis des différents participants (écolo- gistes, forestiers, agriculteurs, chasseurs ainsi que les associations liées à la nature), un certain nombre d’animaux à prélever par massif et par unité de gestion (UG).
Ces attributions sont proposées par le directeur de la DDT (Direction Départementale des Territoires) au préfet du département concerné, qui attribue nominativement à chaque demandeur, un plan de chasse comportant un minimum et un maximum d’animaux à prélever, espèce par espèce. Cette demande de plan de chasse peut être aussi tout simplement refusée par le préfet si les différentes commissions ont jugé qu’elle n’était pas conforme aux réalités du terrain, tant pour l’équilibre de l’espèce que pour le fameux équilibre agro-sylvo-cynégétique. Cette attribution du plan de chasse est matérialisée par des bracelets qui devront être apposés sur les pattes des animaux abattus, en cochant le jour et le mois du prélèvement. La fermeture de ce bracelet est définitive et celui-ci ne peut être réemployé. Chaque bracelet a un numéro d’identification propre à chaque bénéficiaire de plan de chasse, évitant toute tricherie.
C’est faux aussi en ce qui concerne le petit gibier.
De très nombreuses espèces (faisans, lièvres, perdreaux, tétras…) font aussi l’objet de plans de chasse déterminés à travers des GIC (Groupement d’Intérêt Cynégétique) qui attribuent un certain nombre de gibiers à prélever en fonction de comptages réalisés au printemps et l’été, après la reproduction. Ceci permet de maintenir un équilibre des prélèvements en adéquation avec la reproduction et le nombre des espèces présentes sur le territoire et avec la capacité d’accueil du-dit territoire. Les chasseurs, dans leur écrasante majorité, sont des gestionnaires raisonnables et compétents du patrimoine faune sauvage dont ils ne prélèvent que les intérêts sans jamais entamer le capital. D’autres espèces font l’objet de mesures de gestion spécifiques comme la bécasse. Chaque chasseur reçoit, chaque année, un carnet de prélèvement individuel avec son numéro de permis de chasser ainsi que des bandelettes qui doivent être apposées aux pattes des bécasses tuées, avec un nombre limité à prélever chaque année. D’autres mesures de gestion existent comme les PMA (Prélèvement Maximum Autorisé) qui peuvent être appliquées à toutes les espèces migratrices. Grâce à ces très nombreux outils de gestion, aux efforts considérables entrepris pour la sauvegarde de certaines espèces, comme la perdrix, le lièvre, le grand tétras et autres espèces migratrices et sédentaires, ainsi que pour la sauvegarde des milieux, la chasse est un atout majeur de gestion de la biodiversité non seulement sur les espèces chassables mais sur l’ensemble des espèces.
La chasse n’est pas encadrée
Parce que la chasse s’exerce dans la Nature, qu’elle est symbole de liberté, certains l’imaginent anarchique et dépourvue de règles. Or, parce qu’elle utilise des armes, qu’elle prélève sur une ressource naturelle et s’exerce sur des propriétés aux usages partagés, la chasse est certainement, et de longue date, un des loisirs les plus encadrés de France. Avant de la pratiquer, il faut se soumettre à une formation, puis à un examen théorique et pratique, qui exige des connaissances sur les armes, le droit, la gestion et la reconnaissance des espèces. Pas moins de 243 pages du Code de l’environnement détaillent les articles législatifs et réglementaires qui s’appliquent à la chasse et aux chasseurs ! Sans compter des centaines d’arrêtés ministériels, préfectoraux, schémas départementaux (SDGC) et règlements intérieurs d’associations qui viennent s’y ajouter ! Temps de chasse, modes de chasse, espèces chassables et protégées, prélèvements quantitatifs et qualitatifs, armes et munitions, sécurité, permis de chasser, territoires de chasse et sanctions pénales souvent lourdes : rien n’échappe à la vigilance du législateur, de l’Administration… ou des chasseurs eux-mêmes, soucieux de l’image qu’ils veulent donner d’eux à la société et de la pérennité du gibier.
Si la chasse souffre d’une chose, ce n’est pas d’un excès de liberté, mais bien de surréglementation, qui finit par décourager la pratique et transformer le chasseur en délinquant potentiel. Dans ce domaine, comme dans d’autres, il conviendrait sans doute de pratiquer un « choc de simplification » et de faire davantage confiance au chasseur au lieu de le suradministrer. Mais, au pays de Colbert et du Jacobinisme, est-ce possible ?
La chasse, c'est dangeureux ?
La sécurité est la première préoccupation du monde de la chasse tant au niveau de l’État que des associations de chasseurs. Les initiatives sont nombreuses pour la renforcer.
Les chasseurs font de la sécurité et du bien-vivre ensemble une priorité
Le monde de la chasse est en permanence mobilisé pour former, éduquer, sensibiliser et modifier les comportements potentiellement dangereux. Les chasseurs ont su s’adapter aux changements de la société, ils sont conscients de ne plus être les seuls, avec les agriculteurs, à arpenter la campagne comme autrefois. Ils sont ouverts sur l’extérieur, désireux de partager la nature, et souhaitent ne pas être stigmatisés. La réalité des chiffres d’accidents leur donne raison d’être droits dans leurs bottes.
La chasse est une activité de plein air parmi les plus sûres
Parce qu’elle utilise des armes, la chasse est donc extrêmement encadrée et en 10 ans, il y a 2 fois moins d’accidents !
Bien que se développe la chasse du grand gibier, dont les populations ont explosé ces dernières décennies, et donc le nombre de balles tirées lors des battues. Il y avait 259 accidents en 1999, 130 en 2013. Les accidents mortels étant, quant à eux, passé de 39 à 18 sur la même période. Chaque année, l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, dépendant du Ministère de l’Environnement, publie le détail des accidents, leur niveau de gravité, leurs causes et les mesures à prendre pour en réduire le nombre. Certes, un accident est toujours un accident en trop et il faut tendre vers le risque zéro, mais nous savons tous qu’aucune activité humaine n’est sans risque. La chasse n’a donc pas à rougir.
Et la sécurité, première préoccupation du monde de la chasse. Tant au niveau de l’État que des institutions ou associations de chasseurs, les initiatives sont nombreuses pour la renforcer. Concernant l’examen du permis de chasser, la sécurité y est un thème principal puisque près de 30% des questions y ont trait et toutes sont éliminatoires. Formés notamment au niveau du maniement de l’arme, les jeunes et nouveaux chasseurs sont très sensibilisés à la sécurité. Les formations dispensées par les 90 Fédérations sont un autre moyen de renforcer la sécurité, elles ont déjà permis de former des dizaines de milliers de chasseurs. La sécurité est omniprésente dans les dispositions réglementaires figurant dans les Schémas Départementaux de Gestion Cynégétique, signés par les préfets.
Les chasseurs sont dangereux
D’aucuns pensent que le fait d’avoir une arme à feu entre les mains est dangereux en soi. De fait, pour qui ne connaît pas la chasse, la charge émotionnelle de l’arme est importante et est un facteur d’anxiété. Être armé pour le chasseur, quoi de plus normal, l’arme est un objet usuel, elle fait partie de son quotidien. Mais, pour l’immense majorité des gens, un porteur d’arme est d’abord quelqu’un susceptible de tuer ! Elle est loin l’image d’Épinal du paysan, fusil en bandoulière, traversant le village de bon matin ; lui a succédé celle du délinquant des quartiers, équipé d’une arme de guerre et qui ne va pas à la chasse aux lapins ! Par assimilation et perte de repères ruraux, la chasse est trop souvent perçue de nos jours comme dangereuse et souffre d’une mauvaise image, forgée par la propagande calomnieuse de ses détracteurs et souvent relayée par certains médias.
Les chasses en cours ne sont jamais signalées.
Les usagers de la nature, de plus en plus nombreux, ne sont pas forcément informés des jours de chasse. Pour les prévenir, des pancartes peuvent être installées sur les chemins traversant les zones chassées avec un message du type Aujourd’hui, nous chassons : ensemble, soyons vigilants. Elles doivent être posées le matin de la chasse et enlevées dès la fin. A partir de la saison prochaine, vous pourrez scanner un QR Code visible sur les panneaux chasse en cours. Ainsi, s’afficheront sur votre smartphone les consignes de bon sens indispensables à une cohabitation harmonieuse entre chasseurs et non chasseurs.
La chasse est démodée ?
On voit souvent dans la chasse une activité un peu barbare et tournée vers le passé : en réalité, il n'en est rien !
La chasse et la société sont réconciliables
C’est de loin la solution la plus profitable pour tout le monde. Certains pays ont aboli la chasse et ne s’en sont pas trouvés mieux pour autant. Ce que les chasseurs assuraient (bénévolement pour une grande part) : régulation, étude, surveillance, protection de la faune, entretien et préservation des espaces et des habitats, a été pris en charge par les Etats qui ont du payer pour tuer, selon des méthodes qui, en privilégiant l’efficacité, sont plus proches de celles du braconnage et ne donnent aucune chance à l’animal. Est-ce préférable ?
Les chasseurs défendent une écologie pragmatique
Ces principes novateurs, sont hélas encore peu présents dans le droit national et européen. Les concepts, encore un peu abstraits, vont peu à peu pénétrer le droit environnemental et transformer une écologie intégriste en archaïsme, au profit d’une écologie pragmatique – partagée et non imposée. Le chasseur, ce passeur initiatique entre un monde virtuel et urbain et la réalité de la Nature, trouvera là, sans conteste, une nouvelle reconnaissance sociétale. Pour peu qu’il sache s’engager dans une meilleure connaissance de ses proies et de ses prélèvements (expertise, monitoring) et prouver sa capacité à apporter à la Nature au moins autant qu’il ne lui prend.
La chasse est en phase avec le 3è millénaire
Plus profondément, s’est opéré un changement des valeurs attachées à la biodiversité : les valeurs écologiques ne peuvent plus s’imposer seules, de façon intégriste, dans le droit ou la gestion de la Nature. Elles doivent se concilier avec les valeurs économiques, patrimoniales, d’usage (chasse, pêche, cueillette…) qui s’y attachent. Pas de gestion des ressources naturelles sans association étroite des détenteurs et utilisateurs du milieu et des espèces. Le constat est simple : seul le gestionnaire, premier intéressé à la pérennité de la ressource, s’en sent responsable et participe réellement (et pas virtuellement, comme d’autres) à sa préservation. La chasse trouve là pleinement sa justification et sa modernité.
La viande de gibier relève d’un mode de vie moyennageux
Et d’ailleurs, manger du gibier loin de l’industrialisation du marché de la viande n’a même jamais été aussi tendance ! Question de mode ? NON, simplement, les vertues gastronomiques et diététiques de la viande de gibier ne sont aujourd’hui plus à prouver et le chasseur n’est plus seulement un prédateur, mais – par son engagement et ses actions – un producteur de faune sauvage. Contraint même d’en être parfois le régulateur quand les populations (espèces invasives, grand gibier) explosent et menacent la forêt ou l’agriculture.
La chasse est une activité tournée vers le passé
Après une sérieuse remise en cause de sa légitimité à la fin du XXe siècle, la chasse connaît depuis une dizaine d’année un regain d’intérêt : un changement se dessine et la relation Homme/animal change. Des raisons éthiques, sociologiques ; des changements de valeurs environnementales expliquent ce retour en grâce et en légitimité de la chasse et du chasseur.
Un sondage du CREDOC (2013) indique que les Français ont une meilleure appréhension de la biodiversité et de ce qui est négatif pour elle. La chasse, la pêche et la cueillette ne représentent que 3 % des réponses à cette question. Nos concitoyens ont bien compris que les enjeux sont ailleurs : infrastructures, agriculture intensive, pollutions…, constituent les vrais menaces pour les espaces et les espèces. Autre signal : en Amérique du Nord, la mode est au retour actif – et plus seulement contemplatif – à la Nature, à la wilderness. Fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg a donné le ton en déclarant ne plus consommer que la viande d’animaux tués par ses soins, à la pêche ou à la chasse.