Parce qu’ils chassent, parce qu’ils sont propriétaires, gestionnaires et passionnés par les territoires ruraux sur lesquels ils vivent, les chasseurs sont au cœur des enjeux liés à la protection de la biodiversité. Témoins privilégiés de l’évolution et des fragilités des écosystèmes, les chasseurs agissent de manière concrète sur les territoires ruraux pour préserver l’environnement, restaurer sa biodiversité, aménager les biotopes et protéger la faune qu’il s’agisse d’espèces chassables ou non.

Dans une période où ces enjeux montent en puissance dans les attentes des citoyens, mais aussi des décideurs publics et privés, les chasseurs par la pratique responsable de leur activité, participent, de fait à la préservation des ressources biologique. C’est pourquoi le réseau fédéral de la chasse est reconnu par l’État comme autant d’associations agréées au titre de la protection de l’environnement.

La conservation de la biodiversité par les usages, comme celui de chasse qui est une activité légale et strictement encadrée, est reconnue par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Une récente étude initiée par la FNC, réalisée en 2023 par Randea en collaboration avec Xerfi Spécific, montre que les chasseurs vivent une citoyenneté active et engagée. Elle se traduit, hors sorties de chasse, par des activités bénévoles pour 800 000 chasseurs, soit 87% d’entre eux.

Cette implication se traduit par plus de 12 millions de jours de bénévolat par an qui profitent à tous.

Cette vaste enquête intitulée « la chasse en France aujourd’hui et demain, plus qu’une pratique » a été diligentée auprès de 94 Fédérations départementales des chasseurs sur la saison cynégétique 2022-2023. Elle montre, grâce à une méthodologie robuste que l’ensemble des chasseurs effectuent plus de 12 millions de jours de bénévolat par an, dédiés à la nature mais aussi à la société. En effet, cet engagement collectif profite à des nombreux bénéficiaires dont les autres usagers de la nature mais aussi aux habitants des zones rurales. Pour preuve, ces 12 millions de jours de bénévolats effectués par les chasseurs comprennent les actions dédiées aux milieux, aux espèces, à leur suivi, ainsi que celles réalisées sur les territoires de chasse qui bénéficient à d’autres usagers, sans oublier les services rendus à la vie communale et culturelle.

Une vaste enquête aux taux de participation exceptionnelle

L’étude économique, environnementale et sociétale initiée par la FNC, La chasse en France aujourd’hui et demain, plus qu’une pratique repose sur 5 enquêtes conduites de février à juin 2023. 144 000 chasseurs y ont répondu, ce qui a permis d’exploiter 85 000 réponses ayant renseigné 95 questions. Cela représente un taux de participation de 24% des chasseurs ayant reçu l’enquête et un taux de réponses significatif de 9%. Ces taux exceptionnels de mobilisation permettent de disposer de données de très grande qualité, gage de robustesse des analyses.

État des lieux sur la chasse et les chasseurs en France en 2023

L’approche adoptée est systémique et compréhensive : il s’agit d’établir un bilan factuel de la chasse dans toutes ses dimensions sous l’angle de ses contributions en suivant les différents acteurs : les chasseurs, les sociétés de chasse, le réseau fédéral, les professionnels de la sphère économique, les parties prenantes institutionnelles, etc. L’étude a été réalisée par Marie-Laetitia des Robert, Docteur en sociologie, dirigeant de Randea, cabinet d’expertise indépendant avec la contribution de Xerfi Spécific pour le volet économique de l’étude.

Méthodologie associée au calcul des jours de bénévolat des chasseurs

Dans l’analyse, la donnée de départ est la somme totale de jours. Le protocole d’établissement de ce résultat est le suivant :

– Dans un premier temps, les réponses sont nettoyées, en retraitant les réponses aberrantes (supérieures à 365 jours, erreur de saisie) ;
La somme est obtenue à partir des réponses de l’ensemble des chasseurs en tenant compte de leur poids relatif pour être statistiquement représentatif, mais aussi pour être conservateur d’un coefficient de minoration progressif considérant qu’il est plus difficile de donner une réponse fiable quand le chasseur est très investi que lorsqu’il n’a été bénévole que quelques jours au cours de l’année.

– Dans un second temps, ce nombre de jours a été rapporté à  l’ensemble du nombre de chasseurs afin d’en déduire le nombre moyen  de jours de bénévolat par chasseur.

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