Suivi de la mortalité de la faune relativement aux infrastructures naturelles et artificielles
Le projet FAUNEINFRA vise à étudier l’impact des infrastructures de transport sur la mortalité de la faune sauvage afin d’aboutir à des préconisations d’aménagement à destination des gestionnaires d’infrastructures. Initié en 2021 par la FDC 71, la projet FAUNEINFRA regroupe actuellement les FDC 39, 58 et 71 en Bourgogne-Franche-Comté.
Une des actions du projet consiste à recueillir des données de mortalité routière par l’intermédiaire de plusieurs outils et via des échanges réguliers avec les partenaires (Conseil Départemental, Voies Navigables de France, SNCF et APRR). Ainsi, plusieurs outils sont à disposition des salariés des FDC, des adhérents et du grand public pour la saisie de données de mortalité, avec notamment l’application de sciences participatives « Vigifaune », développée par la FRC Occitanie et mise à disposition de l’ensemble des fédérations de Bourgogne-Franche-Comté.
Grâce à l’ensemble des données de mortalité disponibles, des analyses ont débuté afin d’identifier des secteurs accidentogènes pour la faune sauvage, grande faune essentiellement. L’objectif est à terme de prioriser des tronçons accidentogènes afin de mettre en place des aménagements pour limiter la mortalité liée à l’infrastructure routière. Un diagnostic terrain pourra être mis en place afin de vérifier le caractère accidentogène du tronçon identifié. En parallèle de ces analyses, la méthodologie Via Fauna développée par la FRC Occitanie a été appliquée sur les trois départements afin de de modéliser les habitats préférentiels de la faune sauvage forestière et les Chemins de Moindre Coût représentant les zones d’occupation du sol les plus favorables aux déplacements des espèces.
Lors de la 3ème année du projet regroupant la FDC 58 et 71, 14 tronçons accidentogènes avaient été pré-identifiés en Saône-et-Loire et 7 tronçons dans la Nièvre. La FDC 39 a rejoint le projet lors de la 4ème tranche, actuellement en cours. L’analyse couplée de la modélisation Via Fauna et des données de mortalité est ainsi en cours et devrait aboutir prochainement à des préconisations de gestion à destination des gestionnaires. L’objectif final est la résorption de points de conflits et la restauration des continuités écologiques pour la faune sauvage.
Ce projet est financé par l’Office Français de la Biodiversité et la Fédération Nationale des Chasseurs dans le cadre de l’écocontribution. Prochainement, il sera fusionné avec un projet similaire de limitation de la mortalité de la faune sauvage dans les canaux (mortalité par noyades essentiellement).