Le lapin de garenne, emblème de la reconquête de la biodiversité terrestre en Normandie
Le lapin de garenne constitue un maillon essentiel de la biodiversité. Il fait partie de la chaîne alimentaire de nombreux prédateurs. En Normandie, à l’image d’autres régions, les populations de lapins de garenne voient leurs effectifs diminuer au point de faire disparaitre l’espèce dans nombre de secteurs. Les effets des maladies (myxomatose, RHVD, coccidiose) sont régulièrement mis en avant pour expliquer cette disparition, alors qu’en fait, ils sont souvent la conséquence de la modification des habitats. La disparition ou la fragmentation des corridors écologiques que constituent les éléments fixes du paysage (haies, bandes enherbées, taillis…) ont isolé les différents noyaux de populations. Cet état de fait a amené son classement depuis 2017 par l’UICN sur la liste rouge des espèces menacée en France avec une tendance à la baisse.
La première année du projet a permis d’établir une enquête communale afin d’obtenir une meilleure idée de l’état et de la dynamique des populations du lapin de garenne, des principales causes de mortalité observées ou suspectées sur l’ensemble des territoires. Des garennes artificielles ont été construites et alimentées en individus de souches locales en vue d’augmenter la population avant un repeuplement dans les sites pilotes sélectionnés.
Pour la deuxième année, l’objectif est l’identification, par les Fédérations des sites pilotes pour maintenir et/ou reconstituer la Trame Verte pour les besoins de l’espèce. Ces sites devront être validés par la prise en compte de l’analyse dans le SRCE (lien avec les corridors écologiques et réservoirs de biodiversité). Les sites définitivement retenus seront aménagés dans l’objectif de l’opération d’implantation des lapins dans la limite de la production au sein des parcs du conservatoire. Suite aux études qui ont été menées sur les suivis tant en virologie qu’en parasitologie effectuées dans le cadre des appels à projet de la FNC, un programme de suivi sérologique devra être mis en place avec un laboratoire compétent. Ces analyses pourront être sur base de prélèvements tant des animaux en parcs que sur les animaux issus du repeuplement.
Avec le soutien financier de l’OFB