Amélioration de la transparence du Canal de Bourgogne pour la faune sauvage
Avec plus d’un million de kilomètres en France, les infrastructures linéaires de transport telles que le réseau routier, ferré et les voies navigables, constituent l’une des principales causes de la fragmentation des paysages et de l’isolement des populations animales. Rendre ces infrastructures plus transparentes constitue donc un enjeu majeur pour la préservation des milieux naturels et de la biodiversité. Le Schéma National des Infrastructures de Transports (SNIT) insiste sur la réduction de l’empreinte environnementale du système de transport afin de favoriser et préserver la biodiversité. Cela consiste à limiter le plus possible la fragmentation des espaces naturels en lien avec le développement des infrastructures, et pour les infrastructures existantes, à reconstituer là où cela est nécessaire, les transparences écologiques. C’est dans cette continuation que le SRCE Bourgogne cible cette transparence des ITT dans une de ces cinq orientations stratégiques.
Le canal de Bourgogne traverse le département et constitue un obstacle limitant les déplacements de la faune, il est par la même occasion auteurs de nombreux cas de mortalités de la faune sauvage. La problématique de la transparence du canal touche un grand panel d’espèces (ongulés, blaireaux, renards, chiens, lièvres…).
Afin de lutter contre cette problématique, la Fédération départementale des chasseurs de la Côte-d’Or, en partenariat avec les Voies navigables de France (VNF) ont expérimenté entre 2019 et 2022 différents types d’aménagements anti-noyade. Cette étude s’inscrit dans un projet plus large, de diagnostic du territoire et de mise en place d’ouvrages efficaces sur le canal de Bourgogne, réduisant à cette occasion la fragmentation ainsi que les cas de mortalité sur l’ensemble du linéaire.
Nous avons pu implanter 7 dispositifs (selon 4 modèles différents) sur 18 km de linéaire plus ou moins transparents. Pendant une année, chaque nouvelle structure a été suivie par piège photographique dans le but d’enregistrer son utilisation par la faune sauvage. Marcassins, chevreuils, renards, ragondin, loutre et d’autres espèces encore, ont utilisé ces passages dans l’année qui a suivi leur installation.
Afin d’informer le public sur la mise en place de ces aménagements, deux panneaux pédagogiques ont été implantés, un sur la commune de Braux et un dans la Vallée de l’Ouche.
Ce projet bénéficie du soutien financier de l’Office Français de la Biodiversité et de la Fédération Nationale des Chasseurs dans le cadre de l’écocontribution, et permet de renforcer la contribution du réseau fédéral pour l’animation et la mise en œuvre de projets d’aménagements identifiés ayant vocation à maîtriser les pressions sur la biodiversité.