La FNC avait alerté sur le danger que représentait une proposition de loi (PPL) « visant à interdire la corrida et les combats de coqs en présence de mineurs de moins de seize ans » étudiée au Sénat dans « la niche parlementaire » du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants (RDPI) présidé par François Patriat, sénateur de Côte-d’Or, opposé, pour sa part, à cette PPL.

Sur 322 votants, 309 se sont exprimés avec 254 votes favorables à l’amendement visant à supprimer l’article 1 de cette PPL et 55 contre ! Ce projet de texte avait déjà été rejeté en Commission des lois le 6 novembre. De plus, en séance, le garde des Sceaux, Didier Migaud a expliqué que le gouvernement rejetait également le texte.

L’« intérêt supérieur » de l’enfant qui était le fondement de cette PPL  n’a pas convaincu au sein de l’hémicycle.

Pour certains sénateurs, le vrai enjeu de cette PPL était dévoyé : il s’agissait de fait d’interdire la corrida et les combats de coqs. Rappelons que les articles 521-1 et 522-1 du code pénal qui sanctionnent respectivement les actes de cruauté envers les animaux et l’atteinte volontaire à la vie d’un animal prévoient une dérogation pour les courses de taureaux et les combats de coqs lorsqu’une tradition locale ininterrompue existe dans un territoire.

Croire en nos valeurs traditionnelles et vouloir les transmettre est le rôle des parents. Je remercie les sénateurs d’avoir massivement voté contre cette proposition de loi. Les sénateurs savent d’expérience que ces traditions sont un des fondements de la vie économique et sociale des territoires ruraux.
Willy Schraen, Président de la FNC

Dans le contexte économique et social que nous traversons, il a été évoqué au perchoir par des orateurs leur surprise que ce temps de parole soit mobilisé pour nuire aux traditions rurales plutôt que sur d’autres sujets plus importants pour la vie concrète des citoyens.

Pour la FNC, ce n’est pas à la loi, mais aux parents de juger en leur âme et conscience s’ils peuvent emmener leurs enfants découvrir ces traditions très encadrées.

Nos traditions actuelles font l’objet de pratiques encadrées et d’un choix parental assumé qui font que les jeunes découvrent, comprennent et respectent des règles, sans que jamais personne ne soit obligé de participer.

Pour le Président de la FNC, Willy Schraen : « Une fois de plus, certains groupes politiques ont remis en cause, sous un fallacieux prétexte, la transmission de nos traditions rurales en tentant de faire croire que l’on force les enfants à découvrir et à partager nos traditions. C’est totalement faux ! Croire en nos valeurs traditionnelles et vouloir les transmettre est le rôle des parents. Je remercie les sénateurs d’avoir massivement voté contre cette proposition de loi. En responsabilité, les sénateurs qui sont des élus représentatifs de nos territoires ont été les garants de nos traditions rurales. Ils savent d’expérience que ces traditions sont un des fondements de la vie économique et sociale des territoires ruraux. »