Consultations publiques #2 : « je donne un avis défavorable »
Vous n'avez pas encore donné votre avis concernant la prolongation des moratoires de la chasse du courlis cendré et de la barge à queue noire ? C'est le moment de vous mobiliser et de participer à ces 2 consultations publiques !
Politique
Le 11.07.2020
Ouvertes jusqu’au 17 juillet sur le site Internet du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, il vous reste encore quelques jours pour déposer un commentaire sous ces 2 consultations. Nombreux sont ceux qui, à juste titre, ont d'ores et déjà apporté un avis éclairé et constructif sur ces 2 projets malheureusement, il ne sera pas pris en compte car il manquait dans le titre la mention "je donne un avis défavorable".
Nous vous proposons de déposer un commentaire défavorable à ces 2 textes avec les arguments ci-dessous ( à développer et à personnaliser) :
- La date du 21 août aurait pu être envisagée car elle ne remet pas en cause l’état de conservation des populations de courlis cendrés. La fin de la période de reproduction et de dépendance pour cette espèce en France est en 3ème décade de Juillet (Rapport 2018 de la France pour la révision des Concepts-clés de la directive Oiseaux). Juridiquement donc, la chasse peut être ouverte en août, soit au 21 août comme les autres gibiers d’eau.
- Le plan de gestion adaptative des prélèvements international adopté en septembre 2019 constate une amélioration de l’état de conservation du courlis cendré, qui passe du statut de « quasi menacé » (2007) à « préoccupation mineure » (2025).
- Le refus du ministère de sortir du moratoire ne tient pas compte de la distinction des deux sous-espèces continentale et islandaise, pourtant établie par le Comité d’Experts de la Gestion Adaptative (CEGA).
- Si la barge continentale est effectivement en fort déclin, la barge islandaise est en plein développement, et il aurait été possible d’en autoriser la chasse en France à partir du 1eroctobre, de manière à éviter au maximum le risque de confusion avec la barge continentale car celle-ci aura migré hors de France à cette période.
- Le quota de 210 proposé en 2019 dans l’avis du CEGA, et non retenu par le ministère, correspondait à peine à moins de 0,2% de la population.
- La majorité des membres du CEGA conviennent tout à fait que ce n’est pas la chasse mais la dégradation des zones humides et l’artificialisation des sols qui sont les principales causes du déclin de la barge à queue noire, pour la sous-espèce continentale.
- Par suite, sur ces bases, un quota de l’ordre de 600 barges à queue noire serait envisageable sans risque de dégradation de l’état des populations.
- Il n’y a aucun retour sur les effets du moratoire sur l’état de conservation des espèces. Pourquoi la chasse serait la seule variable d’ajustement ?