Consultation publique : votez pour une chasse traditionnelle des migrateurs, durable, réglementée et contrôlée !
Dans ce contexte, les consultations publiques qui concernent la reconduction des quotas de ces chasses ainsi que le prolongement de deux moratoires concernant des espèces de gibier d’eau nécessitent une mobilisation de tous les chasseurs.
Bien souvent, la pratique de la chasse, c’est-à-dire l’ensemble des prélèvements ajouté aux actions de conservation menées par les chasseurs, est plus durable que l’absence de chasse. Partant de cette réalité de terrain, la reconduction des quotas de chasses traditionnelles pour les migrateurs qui ont été votée par le CNCFS, (conseil consultatif rassemblant, l’État, des représentants de chasseurs et des acteurs associatifs, agricoles et forestiers), le 26 juin est soumise à consultation publique. Ces trois projets d’arrêtés doivent être massivement soutenus par le monde de la chasse. Multiplions donc les avis favorables lors de cette consultation qui se clôture le 17 juillet.
L’impact des quotas votés le 26 juin dans le cadre du CNCFS pour la capture des grives, des merles noirs, des alouettes des champs, des vanneaux et des pluviers dorés est négligeable sur l’état de conservation de ces espèces. En effet, le critère de niveau de prélèvement de ces quotas est limité à 1% de mortalité tel qu’établi par l’Union Européenne. Pour preuve, ces quotas minimalistes de prélèvements sont strictement calculés et sont bien en deça de cette règle des 1 %. Ces quotas avaient été drastiquement réduits en 2018 pour s’ajuster au plus près des bilans de captures réalisés par les chasseurs autorisés. Ces chasses traditionnelles nécessitent une grande technicité associée à un contexte favorable au niveau de la météo et des migrations pour les rares chasseurs passionnés qui pratiquent encore ces chasses. Ils sont témoins d’un héritage ancestral qui a façonné ces territoires.
Ces chasses sont très réglementées avec des contrôles stricts des prélèvements. Les lieux où sont pratiquées les chasses traditionnelles sont tout à fait connus et accessibles aux agents chargés de la police de la chasse. Les chasseurs renseignent leurs prélèvements quotidiennement et la traçabilité des opérations est assurée par la tenue d’un carnet individuel dont les services de l’Etat, à savoir les directions départementales des territoires en assurent le suivi en collaboration avec les fédérations de chasseurs. En 2019, l’office français de la biodiversité a mobilisé 2 500 heures de contrôles par ses agents pour les seuls 4 départements concernés par la chasse à la glu, et moins d’une vingtaine d’infractions ont été relevées.
Ces chasses traditionnelles sont sélectives contrairement aux assertions infondées de certains détracteurs. En cas de capture accidentelle d’espèces non autorisées, les chasseurs peuvent sans difficulté les relâcher car les systèmes de pièges n’occasionnent pas de souffrance inutile.
Au chapitre de la gestion adaptative qui a été souhaitée par les chasseurs et portée par la FNC lors de la récente loi chasse, une approche trop timide ne fait que ralentir ce dispositif qui consacre la modernité et la durabilité de la chasse française. A ce titre, les deux arrêtés relatifs au coulis cendré et à la barge à queue noire qui proposent de prolonger pour un an leur moratoire témoigne de l’approche timorée du ministère de la transition écologique sur ces sujets. Pourtant, l’état de conservation du coulis cendré s’améliore. Quant à la barge à queue noire, le plan de gestion adopté dans le cadre de l’AEWA (accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie) n’interdit pas la chasse de cette espèce. Il est donc primordial de contester dans le cadre de la consultation publique ces deux projets d’arrêtés. L’avis à donner pour sur ces deux projets d’arrêté est donc défavorable lors de cette consultation qui se clôture le 25 juillet.