Par une décision du 1er juillet 2024, la cour d’appel de Nancy a jugé que les fédérations de chasseurs avaient pour obligation d’informer leurs adhérents de la suspension de la chasse d’une espèce, notamment par le biais de leur site Internet.

Les fédérations des chasseurs concourent à la prévention du braconnage en conduisant des actions d’information du public et des chasseurs

En l’espèce, à la suite de la suspension (par ailleurs très contestable) de la chasse à l’alouette des champs par le tribunal administratif de Nancy, une fédération de chasseurs n’a pas mis à jour son site Internet. Prompte à monnayer ses larmes de crocodile devant les juridictions judiciaires, une association de protection des oiseaux a immédiatement demandé à un commissaire de justice de réaliser un constat.

Considérant que la loi confie aux fédérations de chasseurs le soin d’apporter leur concours à la prévention du braconnage en conduisant des actions d’information du public et des chasseurs, le tribunal judiciaire et la cour d’appel de Nancy ont jugé qu’il appartenait à la fédération en question de s’assurer de la véracité et de l’exactitude des informations publiées sur son site Internet.

Compte tenu de la médiatisation de cette affaire à l’échelle locale, les juges ont considéré que la fédération avait commis une faute ayant entrainé un préjudice moral pour l’association en question.

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