La Peste Porcine Africaine (PPA) touche plusieurs pays d’Europe, affectant les sangliers sauvages. De nombreux cas sont détectés chez des sangliers en Italie du Nord, dans des régions voisines de la France. Déjà touchée dans d’autres régions, l’Allemagne a confirmé mi-juin une demi-douzaine de nouveaux cas de PPA chez des sangliers près de Francfort, à 100 kilomètres de notre frontière. Le 1er juillet dernier, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a relancé sa campagne de prévention pour protéger le territoire de la peste porcine africaine.

La PPA en France : qu'en est-il ?

La France est indemne de la peste porcine africaine (PPA) mais la dynamique de déplacement du virus en Europe fait peser une menace permanente sur les populations de sangliers et de porcs de l’Hexagone. Maintenir notre pays indemne de la maladie est primordial : l’apparition du virus en France entraînerait la fermeture totale ou partielle des marchés à l’export pour les porcs ou les produits porcins français. Sans danger pour l’Homme, la peste porcine africaine est contagieuse et mortelle pour les sangliers et les porcs.

Les chasseurs, collecteurs de terrains, ont été formés à la biosécurité.

Le gouvernement a adressé le 1er juillet dernier un appel à la vigilance aux chasseurs, sentinelle de la santé publique. Tout sanglier découvert mort dans le milieu naturel doit être signalé au réseau SAGIR animé par l’Office français de la biodiversité et les fédérations départementales des chasseurs.

Cette nouvelle campagne de communication « peste porcine africaine » vise à sensibiliser aux mesures de précaution à respecter impérativement pour ne pas introduire ou véhiculer le virus en France. L’avenir de la filière porcine en dépend. Soyons tous vigilants !

L’implication des chasseurs dans cette surveillance est capitale pour maintenir une chasse au sanglier sereine et harmonieuse sur nos territoires.
Eva Faure, Docteur vétérinaire à la Fédération Nationale des Chasseurs

Situation en Europe et en Italie

La situation en Allemagne semblait à peu près stabilisée, mais un sanglier trouvé positif au Sud Ouest de Francfort, au bord du Rhin mais à plus de 100km de la frontière française montre qu’elle est encore très évolutive. Celle en Italie continue d’aboutir à de nombreux cas en faune sauvage. En France, le renforcement de sa surveillance est bien en place, dans l’objectif de détecter les premiers cas de PPA sur des sangliers, principale garantie d’une éradication rapide et efficace.

Les départements frontaliers de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Alpes Maritimes, Alpes de Haute Provence et Hautes Alpes) sont en niveau 2B, c’est-à-dire que la surveillance y est renforcée par la volonté de collecter le plus de sangliers possibles dans la zone frontalière de l’Italie. Pour cela, des chasseurs, collecteurs de terrains ont été formés à la biosécurité renforcée et un réseau de collecte a été organisé. Cette surveillance renforcée se traduit par une nette augmentation des cadavres de sangliers collectés localement. Un bilan de la chasse au sanglier est réalisé à mi-saison et en fin de saison par les FDC concernées en lien avec la Fédération Régionale des Chasseurs de PACA afin de suivre les prélèvements réalisés dans les communes les plus proches de la frontière.

Découvrez aussi