Le réseau associatif de la chasse se mobilise en faveur de la biodiversité au travers d’actions de terrain concrètes comme des restaurations de zones humides, des plantations de haies, des couverts d’intérêts faunistiques et floristiques ou encore des systèmes anti-collisions pour la faune sauvage sur le bord des routes.

Vous pouvez retrouvez l’ensemble des actions menées par les fédérations de chasseurs sur la carte ci-dessous qui présentent à la fois les projets issus du dispositif éco-contribution mais aussi tous les autres.

Inventaires naturalistes des mares et amphibiens sur le site de formation de la Fédération et intégration dans sa gestion courante pour conserver et améliorer la biodiversité de ces zones humides.

Dans un contexte global de réduction de la biodiversité, les zones humides constituent des milieux particulièrement touchés alors qu’ils jouent un rôle majeur tant d’un point de vue de la conservation de la biodiversité que de la gestion des risques. Ainsi 87 % de la surface des habitats humides présente au 18ème siècle a été perdue en 2000. Entre 1960 et 1990, plus de la moitié de la surface des zones humides a disparu en France. Les habitats humides fournissent des biens précieux et rendent de nombreux services. Elles ont plusieurs fonctions écologiques (régulation du climat, des pollutions, à la prévention d’événements naturels (inondations ou sécheresse) et rendent également de nombreux services à l’Homme : approvisionnement en produits indispensables (ressources naturelles comme l’eau ou productions agricoles) et services culturels et sociaux (source naturefrance.fr). Le SRADDET Grand-Est (2020) précise dans son diagnostic que ce sont à la fois la grande variété des facteurs naturels et des pratiques humaines qui ont généré une mosaïque de milieux à forte valeur patrimoniale dans la région, pour autant, le fonctionnement des zones humides a été fortement perturbé par les activités humaines. Si les terrains occupé par le site de formation de la Fédération des chasseurs de la Moselle ne peuvent pas être considérés comme constituant une ou des zones humides, le fait que des étangs y soient intégrés et qu’un cours d’eau (la Rothe) passe en leur sein font que non seulement une part des espaces, certes minoritaire, sont des zones humides, mais que les terrains ont un rôle en tant qu’habitats terrestres pour les espèces des zones humides voisines. De plus, la présence d’amphibiens a été confirmée sur le site au point qu’une modification a été apportée au bassin prévu pour la sécurité incendie afin qu’il soit équipé d’un remontoir adapté à toute la faune, amphibiens inclus. Il est également à noter que le site est un ancien site militaire parsemé de buttes et de trous dont certains sont occupés, temporairement ou de façon permanente, par de l’eau, ce qui constitue un véritable réseau de mares dont le nombre exacte et la richesse spécifique sont inconnus à ce jour. La considération des amphibiens constitue un enjeu majeur à l’heure actuelle car la situation est très préoccupante au plan international pour de nombreuses espèces de ce groupe. D’après les critères de l’UICN, un tiers des amphibiens présent en Europe est confronté à un risque élevé d’extinction à moyen terme. La dernière liste rouge publiée pour la Lorraine mentionne que 24% des espèces d’amphibiens est menacé de disparition en Lorraine (Aumaître et Lambrey 2016). En outre, le nombre de programmes de conservation reconnus prioritaires selon les instances européennes pour ces espèces illustre cette enjeu. Sur cette propriété essentiellement couverte de boisements, la prise en compte de ce groupe taxonomique constitue ainsi un enjeu potentiellement fort dans le cadre de la gestion forestière qui est confiée à un établissement privé (Forêts et Bois de l’Est).

Le projet est prévu en deux phases. La première (durée de 15 mois) a pour objet de réaliser un inventaire des mares, dépressions et points d’eau présents sur le site et de la biodiversité en amphibiens qui s’y trouve. Ces inventaires seront réalisés par un établissement disposant de compétences reconnues sur le groupe taxonomique des amphibiens (l’association NEOMYS – 54) via l’application des protocoles reconnus et aux périodes les plus propices (période de reproduction des amphibiens). Sur la base de ces inventaires et de la description des points d’eau selon la méthode prévue dans le cadre du Programme Régional sur les Mares dans le Grand Est (PRAM), des conseils de gestion seront fournis à la Fédération pour assurer la conservation de mares et de la biodiversité. Dans le même temps, une étude de faisabilité technique et réglementaire sera conduite de manière à envisager l’extension du réseau de mares par la création ou la rénovation d’espaces de faibles profondeurs et de surfaces variables. La seconde phase (12 mois environ) consiste en la réalisation des dits espaces en eau et au dépôt des dossiers ad-hoc pour que leur création respecte la loi sur l’eau. Cette seconde phase sera conditionnée par les conclusions issues des inventaires qui jugeront de la pertinence ou non d’étendre le réseau existant et de l’étude de faisabilité en lien avec les établissements compétents en termes de loi sur l’eau (Agence de l’eau – DDT – Police de l’eau). Le projet vise à intégrer des mesures de gestion et de conservation des amphibiens et de leurs habitats dans la gestion courant du site de formation compte tenu de la régression et des dégradations constatées sur les zones humides (en particulier sur les micros habitats comme les mares) et du nombre important d’espèces en mauvais état de conservation identifiées parmi les amphibiens. Les démarches engagées sur le site de la Fédération iront dans le sens de l’intégration des priorité identifiées par les Plans Nationaux ou Régionaux d’actions en faveur des amphibiens et de celles identifiées dans la Plan Régional d’Action sur les Mares dans les actions courantes de la Fédération.

2 programmes pour agir au quotidien pour la biodiversité

La nature est dans l’ADN des chasseurs, ils se sont dotés de programmes collaboratifs pour agir au service de l’environnement, quantifier leurs actions, les faire connaître et profiter d’un échange d’expérience.

L’application Cyn’action biodiv, lancée en 2016, a fait les preuves de son utilité. Elle permet à tout un chacun de savoir ce qu’il se passe de positif au service de la biodiversité à côté de chez lui, par l’implication directe des chasseurs.

Le dispositif « Eco-contribution » créé par la loi chasse de juillet 2019 est une dotation obligatoire des chasseurs assortie à un soutien de l’État dans le but de financer la mise en œuvre d’actions concrètes, proposées par les Fédérations de chasseurs au service de la biodiversité. Ces projets, sélectionnés sur dossiers sont évalués en totale transparence tout au long de leur mise en œuvre.

Métropole
  • Opération J'aime la Nature Propre

    Cette opération participative de nettoyage de la nature portée par la FNC va bien au-delà d'un objectif environnemental. Ce dispositif a aussi vocation à favoriser les échanges entre usagers de la nature.

  • Hirondelles et biodiversité

    L’opération Hirondelles et biodiversité née dans le but de les recenser et de les protéger se décompose en 3 actions : recenser, aménager, sensibiliser.

  • Tableau de bord

    Les chasseurs, parce qu’ils chassent, parce qu’ils sont propriétaires terriens ou gestionnaires d’espaces et passionnés par les territoires sur lesquels ils vivent, s’investissent dans la conservation de la nature et agissent pour la biodiversité.

  • Chevreuil brocard dans un champs de fleurs

    Les actions Cyn’Actions Biodiv

    L’engagement des fédérations en faveur de la biodiversité ne faiblit pas, renforçant la place des chasseurs comme premiers écologistes de France.

  • bébé oiseau chasseur mesure mobile

    Études scientifiques des chasseurs en faveur de la faune

    La transition de la chasse de l’ère de la cueillette à l’ère moderne de la gestion des espèces, a conduit le monde cynégétique à connaître de façon scientifique les espèces gibier et le fonctionnement de leur population.

  • Éco-contribution des chasseurs

    A l’initiative de la FNC, la loi chasse du 24 juillet 2019 a créé un fonds biodiversité abondé par une éco-contribution des chasseurs et de l’État afin de financer des projets portés par les fédérations des chasseurs pour la protection de la biodiversité.

  • Un chevreuil brocard dans un champs

    Le programme Agrifaune

    Les chasseurs français se sont engagés depuis de nombreuses années vers la pratique d'une chasse durable et ont développé de nombreux partenariats avec d'autres gestionnaires de la nature comme les agriculteurs et les forestiers.

  • éducation à la nature enfant et chien de chasse

    Education à la nature

    Connaître la perdrix, savoir observer le chevreuil et prendre conscience de l’importance des haies et des mares, tels sont quelques objectifs du site Internet EKOLIEN en faveur de la protection de la nature et de la biodiversité.

  • oiseau avec son bec dans ses plumes

    Gestion adaptative

    Concept innovant en Europe, la gestion adaptative consiste à ajuster les prélèvements d’une espèce selon l’état de sa population et sa dynamique.

  • Un sanglier dans un champs cultivé dégâts de gibier

    Dégâts de gibier

    La faune sauvage peut constituer une nuisance pour la production agricole en mettant à mal les cultures et les récoltes. C'est notamment le cas du grand gibier, principalement sangliers, cerfs élaphes et chevreuils.