Message de Willy Schraen aux amoureux de la nature et des traditions
Les chasseurs connaissent bien le sujet des chasses traditionnelles, certains d’entre eux les pratiquent mais elles ne concernent qu’une poignée de passionnés sur nos territoires. Pourtant, elles défraient régulièrement la chronique médiatico-politique. Ce sujet médiatisé à outrance fait que de nombreux français portent un jugement négatif sur celles-ci en se référant uniquement à ce que certaines associations martèlent inlassablement dans les médias. C’est pourquoi, dans ce contexte, Willy Schraen tente honnêtement de rétablir la vérité sur ces chasses qui ne sont en rien en opposition avec le maintien de la biodiversité, et qui n’ont rien à voir non plus avec les pratiques barbares et cruelles que certains décrivent.
Il s’agit de chasses qui se fondent avant tout sur l’observation du monde animal. Certaines de ses chasses existent depuis des milliers d’années et à une époque où bien sûr les armes à feu n’existaient pas. D’ailleurs le terme exact devrait être piégeage des oiseaux, et non chasse, car ce sont bien des méthodes de captures dont on parle, et non directement de chasse.
Aujourd’hui, ces captures visent des oiseaux dont la chasse est légale avec une arme à feu. Comme on s’en doute, le fusil permet de chasser ces oiseaux avec plus de facilité. Les chasses traditionnelles, c’est tout le contraire de la facilité ! C’est utiliser des méthodes complexes de capture, et en plus avec un quota maximal de prélèvement par espèce qui ne peut excéder 1% de la mortalité naturelle de l’espèce en question. Oui vous avez bien lu, ce n’est pas 1% de la population de l’espèce qu’on capture, mais 1% maximum de sa mortalité naturelle !!!
Chacun comprend aisément que la bagarre médiatico-juridique autour de ces chasses n’est en rien un problème de biodiversité, mais l’expression d’un dogmatisme écologique qui s’oppose frontalement aux modes de vie des ruraux et à des pratiques ancestrales.
Chacun comprend aisément que la bagarre médiatico-juridique autour de ces chasses n’est en rien un problème de biodiversité, mais l’expression d’un dogmatisme écologique qui s’oppose frontalement aux modes de vie des ruraux et à des pratiques ancestrales.Willy Schraen, Président de la Fédération Nationale des Chasseurs
Quant aux pratiques liées à ces chasses traditionnelles, que certains qualifient de barbares, elles témoignent en réalité de l’histoire de l’homme face à la nature hostile, où l’intelligence humaine et notamment le sens de l’observation des oiseaux lui a permis de survivre, de pérenniser ses acquis, et d’évoluer.
Attraper des oiseaux en les sifflants pour les faire venir se coller sur la résine des pins comme nos ancêtres le faisaient déjà dans le Sud-Est, c’est la « célèbre » capture à la glu, qui fait couler tant d’encre et de salive. Cette capture ne tue même pas les oiseaux, puisqu’ils servent d’appelants pour la chasse des grives au fusil et seront relâchés quelques semaines plus tard.
Le collet fabriqué avec des crins de la queue d’un cheval pour attraper une grive dans les forêts ardennaises, c’est la tenderie aux grives ! Le tendeur fabrique ce piège à lacet grâce à la transmission orale de ce savoir et à sa grande dextérité.
Quant aux chasses traditionnelles où le filet et la cage restent l’outil principal de capture, elles aussi demandent beaucoup de connaissance et de compétence pour les pratiquer. Cela concerne les grives et les alouettes dans le Sud-Ouest, et les vanneaux dans le Grand Est.
Les voilà donc ces pratiques « diaboliques » qui rendent fous les anti-tout, et qui font l’objet de procédures juridiques incessantes de la part de ces gens qui ne supportent plus qu’une poignée de ruraux s’adonnent avec passion à quelques pratiques ancestrales qui leur ont été transmisses oralement.
Bien sûr, parfois une prise accidentelle arrive, et c’est un oiseau protégé qui se trouve capturé par erreur, mais il sera relâché dans les meilleures conditions possibles. Ces prises demeurent très rares car les espèces concernées ont des comportements très différents des oiseaux que nous voulons attraper. Mais que chacun se rassure, ni les pare-chocs des voitures, ni les crocs des chats errants ne font hélas la différence entre espèces protégées et du gibier de chasse, et dans des quantités qui sont tellement plus importantes, qu’elles mettent, elles, clairement en péril la biodiversité.
Malheureusement, seulement 3 de ces chasses sont actuellement mises en consultation publique dans ces propositions d’arrêtés. Les deux autres, pourtant tout aussi légitimes, devront encore attendre la volonté politique de notre ministère de tutelle pour être à nouveau présentées à un futur CNCFS. Sachez que je ne lâcherai rien ! Ce combat est légitime.
Nous avons le devoir de répondre à cette consultation publique, tout en sachant que les antis déploieront toutes les possibilités qui leurs sont données pour détruire juridiquement la passion de ces quelques gaulois qui ne demandent qu’à vivre et transmettre leurs traditions, sans emmerder personne… Car c’est bien de cela dont il s’agit !
Nous avons le devoir de répondre à cette consultation publique, tout en sachant que les antis déploieront toutes les possibilités qui leurs sont données pour détruire juridiquement la passion de ces quelques gaulois qui ne demandent qu’à vivre et transmettre leurs traditions, sans emmerder personne… Car c’est bien de cela dont il s’agit !Willy Schraen, Président de la Fédération Nationale des Chasseurs
Alors, aux chasseurs bien sûr, mais aussi à tous ceux qui n’ont pas de préjugés, de se mobiliser pour que survivent ces quelques pratiques régionales. Il est évident que ces mêmes captures pratiquées dans le fond de l’Amazonie, feraient monter les larmes dans les yeux des téléspectateurs émerveillés, confortablement assis devant leur télévision.
Dans notre pays, les attaques contre ces chasses traditionnelles s’inscrivent pleinement dans ce long processus de destruction de tout ce qui touche à la tradition, au terroir et bien sûr à l’action de l’homme dans la nature.
Alors que vous soyez chasseurs ou non, que vous connaissiez ou pas ces chasses, vous qui avez lu ce texte, cela ne vous prendra que quelques minutes pour dire, avec nous, stop à l’écologie punitive, stop à l’animalisme angélique, et surtout stop à tous ces emmerdeurs qui sont en train de détruire ce qui fait la France rurale !
Défendez avec nous ces pratiques qui dépassent, par ce qu’elles représentent, tous les clivages à la « con » du moment. Leur disparition serait une catastrophe pour notre patrimoine et notre histoire rurale, et ce serait surtout le début de la fin pour bien d’autres traditions que vous pratiquez sûrement déjà vous même !
Cliquez sur les liens ci-dessous, et mettons un terme, ensemble, à cette obsession de l’interdiction qui envahit chaque jour un peu plus notre quotidien.
Willy Schraen