La chasse à courre
La chasse à courre est le mode de chasse qui se rapproche le plus de la prédation naturelle. Parfaitement démocratisée, sa pratique est ouverte à tous, à cheval mais aussi à pied ou à vélo.
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5 000 avant J-C.
Domestication du cheval et du chien et utilisation pour la chasse
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1526
Edit de François 1er régissant la chasse à courre comme noble art de vivre
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20ème siècle
Démocratisation de la chasse à courre et création de nombreux équipages
Histoire de la chasse à courre
La chasse à courre « à cor et à cri » ou vènerie, se déroule selon la technique du courre, qui consiste à poursuivre un gibier avec une meute de chiens courants. Cette méthode est utilisée depuis deux millénaires. Avec la chasse au vol et la vènerie sous terre, la chasse à courre est une forme de chasse qui repose sur la mise en œuvre d’animaux dont l’instinct joue le rôle décisif.
Requérant une grande endurance physique, elle était conçue essentiellement comme un entraînement à la guerre chez les Assyriens. C’est avec la domestication du cheval qu’est née la chasse à courre telle qu’on la connaît aujourd’hui. En France, c’est sous François Ier que cette pratique s’est transformée en art de vivre : le roi, appelé « le père des veneurs », a promulgué un édit en 1526 qui régit la police de la chasse.
Jadis réservée à l’aristocratie, la vénerie s’est ouverte au xxe siècle à un public plus vaste. Une majorité des équipages sont aujourd’hui constitués en association, dont les membres paient une cotisation annuelle (à partir de 100€), à l’image des adhérents de clubs sportifs.
La vènerie est pratiquée dans 5 pays du monde, dont l’Irlande et la France en Europe. Bien qu’interdite en Angleterre depuis 2005, la vènerie du renard reste malgré tout très pratiquée, notamment pour réguler ces animaux.
Aujourd’hui en France, la vènerie s’est fortement développée ; avec près de 400 équipages contre 300 en 1914.
Pratique de la vènerie
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390
Equipages de vènerie en France
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110 000
Veneurs en France
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30 000
Chiens de vènerie en France
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7 000
Chevaux de vènerie en France, le plus souvent sauvés de l'abattoir car refusés aux courses de vitesse
Une journée de chasse à courre
La chasse à courre est pratiquée dans 69 départements et rassemble 10 000 veneurs adhérents ainsi que 100 000 suiveurs occasionnels. Les veneurs élèvent et s’occupent de 30 000 chiens à travers la France.
Une journée de chasse à courre commence par « faire le pied » ou « faire le bois », exercice qui consiste à repérer la présence d’animaux en forêt, très tôt le matin, avec un chien en laisse. Ce chien est un limier, il doit être expérimenté et d’une race de chiens fins de nez.
La meute est ensuite conduite à l’endroit ou l’un des limiers a repéré des animaux. Si elle les trouve, c’est l’attaque ! L’animal se lève, c’est le lancer, et commence sa fuite pour échapper à ses prédateurs, c’est la chasse.
Durant toute la chasse, l’animal chassé va ruser comme ses instincts naturels lui indiquent. Il peut par exemple passer dans un cours d’eau pour que les chiens perdent sa trace. Ou encore livrer ses congénères, donner le change, pour tromper les chiens.
3 fois sur 4 : l’animal chassé échappe à la meute !
Les fois où les chiens parviennent à prendre leur proie, après avoir déjoué toutes ses ruses, la viande du gibier est donnée aux chiens comme récompense de leur chasse, c’est la curée. Les chasseurs gardent également quelques morceaux.
Tout savoir sur les chiens de chasse
Les Français aiment les chiens, c’est un fait. Notre pays en compte 8 millions, de 330 races différentes. Sur ces 8 millions de compagnons, la moitié sont des chiens de chasse répartis en 150 races différentes. Si tous ne chassent pas - l’immense majorité exerce ses talents dans nos plaines, bois, marais et montagnes.
Les modes de chasse en France
Les chasseurs Français ont su développer et maintenir au fil des siècles une incroyable diversité dans la pratique de la chasse.