De nos jours, chasser ne s’impose plus et pourtant, chaque année, la France compte 20 000 nouveaux chasseurs issus de toutes les strates sociales. Recrutant chez les adolescents comme chez les jeunes retraités ou chez les femmes, se renouvelant dans ses effectifs et animant un fort tissu associatif, moteur d’une activité économique rurale riche, la chasse crée aussi du lien social.
Qui sont les chasseurs d'aujourd'hui et qu’est-ce qui les attire toujours autant ?

En 2015, la Fédération Nationale des Chasseurs a commandé au BIPE – Cabinet de Conseil en analyse stratégique et prospective économique – une étude sur le poids économique de la filière « Chasse ». Cette étude a reçu le soutien financier du Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Energie, du Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, et celui des organismes suivants : Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage – ONCFS (actuel OFB), InterProchasse, Fondation François Sommer. Les résultats sont synthétisés dans « L’impact économique et social de la chasse en France ».

La chasse en France

27 800

Emplois en équivalent temps plein

A titre comparatif, le tennis en France en 2012 représentait 18 100 emplois.

1,03 M.

De pratiquants en France

25 750 de ces chasseurs sont des femmes.

Un chasseur complice avec son chien jack russel sur le dos

Les chasseurs du XXIe siècle : qui sont-ils ?

Le profil type des chasseurs

55%

des chasseurs sont des actifs

47%

des chasseurs ont moins de 55 ans

2.5%

des chasseurs sont des femmes

Profil socio-professionnel des chasseurs

  • 40 % Retraité
  • 55 % Actif
  • 2 % Etudiant
  • 1 % personne au foyer
  • 2 % Au chômage
  • 39 % Cadre, profession libérale
  • 21 % Employé
  • 15 % Ouvrier
  • 9 % Artisan, commerçant
  • 8 % Profession intermédiaire ou assimilée
  • 8 % Agriculteur

Leur répartition par tranche d'âge

  • 5 % 16-24 ans
  • 10 % 25-34 ans
  • 13 % 35-44 ans
  • 19 % 45-54 ans
  • 24 % 55-64 ans
  • 19 % 65-69 ans
  • 10 % 70 ans et plus

Les différents types de gibier chassés

  • Pictogramme Logo lapin lièvre

    32% de petit gibier sédentaire

  • Pictogramme logo sanglier

    31% de grand gibier

  • Pictogramme logo palombe pigeon

    20% de migrateurs terrestres

  • Pictogramme logo oiseau gibier d'eau

    13% de gibier d'eau

  • Pictogramme logo galopède alpin petit gibier de montagne

    1% de petit gibier de montage

  • Pictogramme logo chamois grand gibier de montagne

    3% de grand gibier de montage

Les différents modes de chasse

Toutes chasses confondues

  • 84 % A tir (muni d'une carabine ou d'un fusil)
  • 7 % Chasses traditionnelles (tendelles, glu...)
  • 5 % Vénerie (grande, petite, sous terre)
  • 3 % Chasse à l'arc
  • 1 % Chasse au vol (fauconnerie)

Pour la chasse à tir

  • 31 % La chasse en battue (petit ou grand gibier)
  • 30 % La chasse devant soi
  • 12 % La chasse à l'affût
  • 11 % La chasse à la passée
  • 8 % La chasse à l'approche
  • 5 % Autres
  • 3 % La chasse à la tonne, hutte, gabion
Complicité entre un chasseur et son chien de chasse labrador

Le chasseur, un acteur économique

2 168 €

En moyenne dépensés par saison

12% sont liés à l’exercice de la chasse, 41% liés au territoire et 47% à la pratique de la chasse. 

 

Les grands postes de dépenses des chasseurs

  • 7 % aménagement du territoire
  • 32 % transport et déplacement
  • 26 % cotisation à une société de chasse ou actions de chasse
  • 14 % location personnelle d'un territoire de chasse
  • 16 % entretien du territoire de chasse
  • 5 % restauration extérieure
  • 56 % d'achat d'armes
  • 16 % naturalisation des trophées
  • 22 % équipements (bottes, veste, gilet)
  • 6 % achats d'auxiliaires de chasse
8,2 M.

D’euros de dégâts évités

du fait de l’engagement des chasseurs, car ils contribuent à la limitation des dégâts de grand gibier.

50 M.

D’euros d’indemnisations

des dégâts et protection aux cultures payés par les chasseurs aux exploitants agricoles (en moyenne sur les 10 dernières années).

381 M.

D’euros de plus-value

apportés par les chasseurs en France.

Répartition de cette plus-value

  • Pictogramme logo montagne

    239 millions d'euros destinés aux montagnes

  • Pictogramme logo roseaux zone humide

    81 millions d'euros destinés aux zone humides

  • Pictogramme logo forêt feuilles

    61 millions d'euros destinés aux forêts

Lièvre en plaine

Le chasseur, un éco-citoyen

47 %

Des chasseurs s’impliquent dans le bénévolat

Soit presque un chasseur sur deux. Cela traduit le comportement d’un acteur citoyen. 

528000

Chasseurs bénévoles

C’est le nombre de chasseurs donnant de leur temps à la filière. 

90 M.

D’heures de bénévolat

76 heures par bénévole en moyenne. Soit l’équivalent de 57 000 emplois à temps plein.

Un chasseur avec son rapace pour la chasse au vol

Les motivations du chasseur

01

Le rapport à la nature

Pour 99% des chasseurs. Cela inclut le lien et la complicité avec les chiens, l’observation de la nature et la contemplation, le lien au territoire et l’identification au terroir et l’idée de ne faire qu’un avec la nature.

02

La sociabilité

Pour 82% des chasseurs. Cela inclut la convivialité et l’idée de faire partie d’un groupe, de partager des choses ensemble.

03

La pratique d’une activité récréative de plein-air

Pour 78% des chasseurs. Cela inclut l’activité physique de plein-air et la liberté, l’évasion des contraintes du quotidien.

04

La relation avec le gibier

Pour 46% des chasseurs. Cela inclut la traque, la quête de la proie, la compétition et la ruse, la dégustation du gibier, la performance du tir et les trophées.

Sur le terrain, un brassage sociologique sans précédent

  • La chasse est une occasion unique de brassage intergénérationnel et sociologique. Elle apporte sa contribution à l’entretien d’une société ouverte, diversifiée et fluide.
  • La chasse permet des rencontres et des échanges entre trois générations de chasseurs. Les femmes, quant à elles, sont présentes dans 30% des sorties de chasse.
  • La chasse permet de dépasser les clivages sociaux : ruraux, urbains et tous les milieux socio-professionnels se retrouvent au sein des groupes de chasse.
Un femme chasseuse chasseresse avec des palombes pigeons

Les femmes :
l’avenir de la chasse ?

Aucun mode de chasse n’échappe aux femmes

Figures de légende issues de la mythologie, muses ou allégories ayant inspiré les plus grands artistes, on retrouve aussi ces Diane parmi les personnages historiques. Pour citer Aragon, on peut donc bien dire que la femme est l’avenir du chasseur ! Le fait qu’elles soient minoritaires à pratiquer ce qui pendant des années a été un loisir d’homme, ne veut pas dire qu’il n’y ont pas toute leur place, bien au contraire. Aujourd’hui, elles sont un peu moins de 30 000, soit 2% du nombre de chasseurs recensés en 2019. Il faut encore leur ajouter certaines cavalières, membres d’équipages qui pratiquent la chasse à courre. La vènerie compte d’ailleurs, en proportion, un nombre de Diane plus important que la chasse à tir. Les femmes représentent 20 % des effectifs de la vènerie française. Il convient aussi d’ajouter à cette liste les femmes qui sont lieutenants de louveterie.

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