Ce label entend assurer la promotion de gestions exemplaires de territoires où se pratiquent des activités telles que la chasse et la pêche. L’objectif est le partage de l’espace entre les différentes activités humaines, sans les cloisonner, tout en permettant le développement de la biodiversité.

A l’initiative des propriétaires et gestionnaires fonciers européens à travers la « European Landowners’ Organisation (ELO) – L’organisation européenne des propriétaires fonciers », ce label a pour objectif de valoriser leur participation et contribution à la conservation de la biodiversité.

logo label territoires de faune sauvage france

C’est en 2011 que la version française Territoires de Faune Sauvage, voit le jour grâce à la FNC avec l’appui de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), la Fondation François Sommer et l’ELO, valorisant les territoires qui mettent en place de manière volontaire des mesures de gestion de la biodiversité au cœur des activités socio-économiques.

Les acteurs du territoire sont ainsi identifiés comme des composantes de l’intendance du territoire pouvant avoir un impact environnemental favorable et comme autant d’outils potentiels permettant la gestion et la préservation de la biodiversité. Les actions quotidiennes en faveur de la biodiversité, menées naturellement et depuis toujours, sans financement ou obligations réglementaires, sont ainsi mises en valeur.

En 2018, 18 territoires sont labellisés dans l’hexagone, représentant plus de 40 000 hectares dans 12 départements différents.

« Ce label récompense et assure la promotion des gestions exemplaires de territoires privés par leurs propriétaires qui allient chasse, pêche, activités socio-économiques et conservation de la biodiversité.»
Willy Schraen, Président de la Fédération Nationale des Chasseurs

Dans ce cadre, après avoir mis en place un site Internet dédié à ce label, la FNC a entrepris un grand travail d’adaptation du dossier de candidature européen au contexte français. La méthodologie d’évaluation a été revue entièrement et peut maintenant convenir aussi bien à une association de propriétaires en milieux humides qu’à une propriété agricole ou forestière, en passant par une société de chasse communale.

Mieux reconnaître et appuyer les initiatives citoyennes de protection de la biodiversité

photo paysage campagne rural

Plus de 40 ans après la loi relative à la protection de la nature de 1976, les résultats des politiques publiques de préservation de la biodiversité, basées pendant des années sur des mesures réglementaires et administratives de mise sous protection forte de territoires, sont en deçà des objectifs attendus. Dans l’Union européenne, seulement 17% des habitats et des espèces et 11% des principaux écosystèmes protégés par la législation de l’UE sont dans un état favorable, en dépit des actions menées pour lutter contre la perte de biodiversité. Force est de constater que la puissance publique, c’est-à-dire l’État, les collectivités, les associations naturalistes et les gestionnaires d’espaces naturels, seuls, n’atteindront pas leurs objectifs de reconquête de la biodiversité sur un territoire national et européen majoritairement privé. L’État et les collectivités doivent mieux reconnaître et appuyer les initiatives citoyennes et privées : c’est tout l’enjeu de ce label.

1 label, 5 objectifs pour la protection de l’environnement

01

Objectif 1

Montrer le rôle clef des propriétés privées et ayant-droits dans la préservation de la biodiversité ; proposer une alternative aux politiques publiques de mise sous cloche

02

Objectif 2

Pour les territoires labellisés, obtenir une reconnaissance publique à l’échelle régionale, nationale et européenne

03

Objectif 3

Renforcer l’implication des usagers (détenteurs fonciers, chasseurs, pêcheurs, forestiers, associations, etc.) dans la conservation de la trame écologique et de la nature

04

Objectif 4

Partager des méthodes de conservation et de gestion durable de la faune sauvage et de ses habitats

05

Objectif 5

Défendre les usages habituels du territoire (agriculture, chasse, pêche, etc.) grâce à une gestion concertée intégrant la biodiversité.

1 concept : la préservation de la biodiversité par son utilisation durable

Ces territoires gérés de manière volontaire par des chasseurs sont tout aussi méritants que des espaces protégés de manière réglementaires. En France, plus de 28 000 hectares sont labellisés depuis 2011, date de développement du label français Territoires de Faune Sauvage. Indépendamment des réglementations de protection de la nature, un territoire de pêche ou de chasse peut se faire référencer à deux niveaux :

01

Premier niveau

Le gestionnaire signe une charte d’engagement en faveur de valeurs communes de maintien de la biodiversité ;

02

Deuxième niveau

Le gestionnaire est audité par un chargé de mission biodiversité, pour inventorier de façon méthodique les actions biodiversité. Le label a été décerné à 21 territoires en France.

En 2019, la FNC s’est consacrée avec l’ELO, l’ONCFS (actuel Office Français de la Biodiversité – OFB) et la Fondation François Sommer à l’élaboration d’une seconde phase pour la période 2020-2021, qui vise à jeter les bases d’un déploiement opérationnel de ce label sur les territoires ruraux de France, avec l’appui de 4 Fédérations régionales des Chasseurs. Cette démarche viendra alimenter l’initiative Partenaires Engagés pour la Nature, lancée par l’OFB et relayée par les Agences Régionales de la Biodiversité. Par ailleurs, en 2020, la FNC adhérera à l’ELO pour amplifier ces initiatives. 

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